
Le 23 octobre après-midi, j’ai eu la chance de rencontrer Thérèse, résidente aux Trois Rivières à Saint Maur, pour un moment empreint d’émotion et de partage. Elle m’a parlé avec tendresse, fierté et pudeur de sa maman, Marie-Louise et de l’héritage précieux qu’elle souhaite transmettre : une collection de napperons faits main d’une finesse remarquable.
Ces napperons ne sont pas de simples objets décoratifs. Ils sont le fruit d’une vie de passion, de patience et de savoir-faire. Marie-Louise avait un don : il lui suffisait de regarder une forme pour en deviner le motif au crochet. Son préféré ? Le motif dit "ananas" qu’elle réalisait pendant des heures, assise, sans lunettes, avec une précision impressionnante.
Mais ce qui rend son œuvre encore plus admirable, c’est le contexte dans lequel elle la réalisait. Agricultrice de métier, elle partageait son temps entre les soins aux lapins, volailles, bovins… et sa passion pour le fil. Elle s’occupait aussi de ses parents avec une dévotion sans faille. Une femme de courage, de cœur et de création.
Cette belle rencontre, je la dois à Chantal, aumônière et Aurélien, Responsable du pôle rééducation/réadaptation et du pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) qui m’ont mise sur le chemin de Thérèse. Ensemble, ils ont imaginé un projet : rassembler tous les napperons de Marie-Louise pour habiller l’hôtel de la chapelle du CDGI. Une manière poétique de faire vivre sa mémoire et de tisser du lien entre les générations.
Et si chacun d’entre nous contribuait à ce projet ? Un petit moment à la cafétéria, un geste, un coup de main… pour que ce lieu devienne un écrin de mémoire et de beauté. Car au-delà des fils et des dentelles, c’est une histoire de transmission, de passion et de résilience que nous avons la chance de faire rayonner. Merci à Thérèse pour sa confiance et à Marie-Louise dont les mains ont su transformer le fil en poésie.
Assia EL AMRAOUI, Coordinatrice projets et communication





